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Approches transversales et interdisciplinaires

La Bande Dessinée étant hybride, elle impose une hybridité dans son approche. Une transdisciplinarité est par conséquent recherchée, intégrant plusieurs démarches, esthétiques, poétiques, plastiques, philosophiques, cognitives… D’autre part, il s’agit de réaliser des créations collectives de connaissance, portées par divers acteur.trice.s, notamment des enseignant.e.s et des étudiant.e.s de l’EESI, des chercheur.cheuse.s externes, des artistes, des auteur.trice.s, entre autres.

Avec un cadre théorique placé dans le champ large des cultural studies, la Bande Dessinée (dans sa dimension productive, réceptive et de circulation) sera appréhendée dans ses contextes historiques, sociaux, politiques et idéologiques distincts. Il sera même question de réaliser une emphase dans son rapport au corps, celui-ci compris comme une totalité intégrant sa matière physique (corps, organes) ainsi qu’immatérielle (esprit, inconscient).

Tel que Rosalind Krauss l’a constaté pour d’autres arts visuels, la Bande Dessinée a été modifiée, transformée, métamorphosée de telle sorte que la matière a pu s’élargir et inclure n’importe quel élément dans sa conception. La Bande Dessinée peut donc s’éteindre sans se casser, c’est-à-dire sans cesser d’être Bande Dessinée. Ce constat conduit à la dés estimation de la notion de limite, dans le sens où il n’est plus possible (ni avantageux) d’y appliquer une définition stricte.

CADRE ÉPISTÉMOLOGIQUE

Choix du terme de liquidité : il s’agit autant d’un état que d’un processus. L’idée d’images liquides est un outil conceptuel : la multiplicité des images, à la fois solidaires et fragmentées, sont assemblées par l’œil lors de la lecture d’une bande dessinée avant que notre le cerveau ne leur attribue une continuité. Le terme de liquidité qualifie le nouveau registre d’image auquel les bandes dessinées ont donné naissance.