Accueil > Archives > 2011 > [conférence] Conférence de Jérôme Poret, jeudi 5 mai à 18h, Poitiers

[conférence] Conférence de Jérôme Poret, jeudi 5 mai à 18h, Poitiers

Conférence de Jérôme Poret

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Jeudi 5 mai à 18h
Salle de l’auditorium
26 rue Jean Alexandre, Poitiers

Jérôme Poret dédie son travail à la captation d’énergies qu’il restitue à travers différents médiums – l’installation, la photographie, le dessin, la performance – dont le dénominateur commun est le son.
En prise directe avec l’émerveillement qu’il éprouve face aux procédés de diffusion et de fixation du son, il définit ce matériau de « physique, réel, brut » comportant intrinsèquement une « charge sociale, historique, culturel », charge qu’à travers la modification, la distorsion de l’échantillon enregistré il annihile afin d’en évacuer le coté anecdotique ou mémoriel.
A travers ses installations, Jérôme Poret communique une approche du son éminemment physique. La perception des phénomènes sonores se révèle visuellement en s’affranchissant de la dimension auditive. Interrogeant les mécanismes d’interprétation du réel et de son événement, il appréhende l’architecture comme une structure amplificatrice et émettrice d’un environnement social et artistique donné.
« Jérôme Poret met en avant pour appréhender son travail, sa formation artistique académique, celle suivie en classe électroacoustique, et enfin la musique rock, post-punk et industrielle plus exactement, très tôt perçue comme déterminante dans son parcours et dont il a mis en pratique l’injonction « do it yourself » à travers différents projets collaboratifs (du Transpalette à Bourges au label Labelle69).
Ainsi, il analyse la musique du groupe industriel allemand Einstürzende Neubauten comme une exploration du maniérisme sonore, voit dans le saut dans le vide d’Yves Klein la préfiguration des stagediving des concerts hardcore et conçoit finalement la salle de concert comme un lieu d’énergie essentielle. Dès lors, les espaces qu’il investit de sons aléatoirement produits (bring them home now, 2004) sont infiltrés de bruits minimaux et parfois imperceptibles qui doivent beaucoup à cette expérience de l’écoute et de la réception audio dans la tension (haute) de l’atmosphère des concerts post-punks qui, telle une épreuve du feu, propulse en aval invention d’espaces et de volumes ».*

*Alexandre Castant, Planètes Sonores, radiophonie, arts et cinéma, édition Monografik, 2007